Dur labeur qu’est le mien : vous partager des terroirs inconnus en Vallée du Rhône…. Me voici justement aujourd’hui au pied du mont Ventoux, pour le domaine du Clos de Trias, dont le millésime 2010 est à retrouver à la vente sur Wine & Bee.
Un village provençal s’élève fièrement : le Barroux. Un tel cadre conditionne fortement la dégustation. En de telles circonstances, il ne faut pas quitter le tablier du sommelier pour les tongs du vacancier – bien que tentantes !
Croyez-moi, j’ai su garder la tête froide et si j’ai décidé de vous partager cette petite trouvaille, c’est qu’elle mérite amplement le déplacement.
Gravissons la colline du village, guidés par le château médiéval et ses maisons aux vieux toits de tuiles. On dit souvent que pour donner le meilleur d’elle-même, la vigne doit souffrir. Ici, elle est en enfer : neige en hiver avec des contreforts à 350 mètres d’altitude, soleil de plomb en été et puissant mistral toute l’année !
Allons à la rencontre d’Even Bakke, œnologue d’origine norvégienne, à la tête du Clos de Trias depuis 2007. Après 14 millésimes de vinification en Californie, il monte ce projet un peu fou : restaurer un domaine viticole aux bâtiments et équipements dépassés. Et qui plus est, investir dans une appellation dont les prix moyens avoisinaient alors les 2-3 euros. Il faut clairement avoir foi en son travail…
En contrepartie, Even récupère une vingtaine d’hectares de vignes en vieux Grenache, et quelques Syrah, Cinsault, Carignan. Il convertit ses vignobles aux produits biologiques et au calendrier biodynamique. Des vendanges au tri du raisin, tout est bichonné à la main par le clan familial des Bakke. De quoi permettre au terroir d’exprimer pleinement son potentiel.
Dans le cave, le travail suit la même rigueur : utilisation de levures indigènes (versus les petits paquets achetés à l’extérieur dont on peut agrémenter le vin à souhait), réduction des sulfites (qui tordent le ventre et donnent des maux de tête), et surtout passage de semaines en mois pour les fermentations et de mois en années pour l’élevage du vin. C’est que le scandinave est entêté : il se refuse à commercialiser des vins qu’il n’estime pas encore prêt à la consommation. Courageuse position car pendant ce temps-là, la trésorerie doit effectivement supporter des durées d’immobilisation du vin en cave durant 2 voire 3 années.
Entre mes mains : un rouge 2009. Au Clos de Trias, une seule cuvée par année avec une part très confidentielle de blancs (tout juste 5% de la production). J’ai pris un tel plaisir à la dégustation qu’il va m’être difficile de vous le retranscrire par écrit avec la même intensité.
Une belle couleur rouge sombre aux reflets tuilés s’est affichée dans mon verre. Le nez était typiquement méditerranéen : puissant sur le petit fruit noir mûre/cassis, la prune mûre et des saveurs d’olives noires qui vont saliver. Quelques petites notes d’évolution sur le sous-bois se sont rapidement évaporées.
En bouche, j’ai eu le triptyque gagnant : acidité, alcool et tanins. Un équilibre parfait rendait ce vin facile et gourmand à boire. Qui l’eut cru de la part d’un Ventoux ? Sensation difficile à transcrire, mais j’avais le sentiment d’un vin « digeste » à boire. Les méthodes naturelles d’élaboration d’Even ne sont surement pas étrangères à cela.
Pour résumer, ce vin est vivant, intense et riche en fraîcheur. Il fut pratiquement consommé en totalité au moment de l’apéritif sur du fuseau lorrain – charcuterie à viande maigre et fumée. Alliance des contrastes géographiques mais dont les terroirs ont fait accord !
NB : un grand merci à Bertrand Boislève, mon ex professeur à l’Université du Vin de Suze la Rousse, pour m’avoir guidé jusqu’au Clos de Trias.
Vous manquez sérieusement d’information sur cette profession légiférée,toutefois je vous accorde que nombreuses organisations (chaînes, franchises,etc) respectent peut la Loi Hoguet.Effectuer une transaction entre particuliers comportent un certains nombres de risquesBon courage et dorénavant parler de ce que vous connaissez.
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