Et Sommelier-Conseil je suis devenu….

Une intensité à plusieurs niveaux : dégustation, œnologie, géo-viticulture, ou encore service du vin.

• D’abord en dégustation, qui est clairement la plus-value du Sommelier. Savoir décrypter un vin, accéder à son histoire et surtout la transmettre exige un entrainement continu. Chaque jour, nous dégustions 10 à 15 vins différents. De quoi muscler le palais, non ?

• Pour comprendre un vin, il faut aussi s’intéresser à sa naissance. C’est pourquoi nous avions une importante partie d’œnologie : les différents types de sols, les modes de conduites du vignoble, ou encore les techniques de vinification. Saviez-vous par exemple qu’il existe 2 types de rosés ? Ceux dits de « saignée » car issus du jus des vins rouges de façon à augmenter leur concentration. Et à l’inverse, des rosés de « pressurage direct » où comme pour les blancs, il n’y aura pas de macération entre le jus et le reste du raisin (pellicule, pépins, etc). Typiquement les rosés de Provence très clairs et portés sur la fraîcheur.

• La géo-viticulture également. Si la Vallée du Rhône m’est familière, je devais m’ouvrir aussi aux autres grandes régions viticoles. Quels sont les nombreux cépages du Sud-Ouest ? Qu’ont les sols de Chablis de si particuliers ? Comment situer les différentes appellations du Val de Loire ? A quoi reconnait-on les caractéristiques organoleptiques des vins du Languedoc ? etc.

• Ne pas oublier le service du vin ! Carafer un jeune flacon ou décanter à la bougie un vieux millésime demande un peu de pratique….Connaissez-vous la préséance ? Elle consiste à servir le vin à table dans un ordre bien défini : d’abord les dames de la plus âgée à la plus jeune. Puis on procède ensuite de la même façon avec ces messieurs…Il paraît également que le bouchon doit seulement émettre un léger souffle au moment où il quitte le col de la bouteille. Dans certaines situations, un bon « POP » m’apparaîtra également comme un bruit fort agréable !

L’université du Vin de Suze la Rousse

Des exercices également très pratiques

Ma formation a été rythmée par 2 périodes de stages. Le premier auprès de Bernard Duseigneur (du domaine du même nom à Châteauneuf du Pape) sur des sujets de Marketing Digital. Le second auprès de Sébastien Laffitte pour travailler sur le négoce de crus et de grands crus. De solides connaissances mais surtout de belles amitiés acquises.

La rédaction d’un mémoire a également bien occupé mon été. Il a porté sur le lien entre l’endettement du vigneron et la qualité de son vin. L’exercice fut passionnant, tant l’activité de vigneron repose sur des arbitrages économiques quasi permanents qui sont loin d’être neutres sur la qualité du produit final. Mon document final fait près de 80 pages! Je propose de vous le restituer progressivement, au fil d’articles dédiés à une sous-thématique particulière. Le premier thème que vous sera dévoilé est le suivant : qu’est-ce qu’un bon vin ?

Retour sur cette journée du 04 septembre et ma place de major !

Vous avez bien lu : votre wine-blogger préféré (enfin, je l’espère) est major de la promotion 2014 des sommeliers ! C’était vraiment inattendu : notre promotion est constitué d’œnologues, de personnes issues directement du sérail. Amateur de vin depuis de nombreuses années, mon immersion totale dans le milieu ne remonte qu’à quelques mois !

Le jury était composé, de gauche à droite :

Damien Bécheras : caviste à Valence des «  5 sens »,

Renée Payan : Directrice de l’Université du Vin de Suze la Rousse,

Valérie Litaudon : œnologue et enseignante à l’Université,

Olivier Bompas : Président des sommeliers du Languedoc Roussillon et sommelier du Point.fr,

Serge Ghoukassian : restaurateur à Carpentras, spécialiste de la truffe,

Marc Moignoux : sommelier à Romans sur Isère.

Notre promotion a fait l’objet d’un article de presse dans le Dauphiné Libéré :

Je ne suis pas prêt d’oublier cette journée du 04 septembre : soutenance du mémoire le matin, cérémonie de remise des diplômes l’après-midi et…bien évidemment fête le soir !

J’ai d’abord partagé ce titre avec mon ami Luc du Domaine des Gravennes à Suze la Rousse, puis avec mes consœurs et confrères sommeliers. Nous avions ainsi privatisé le temps d’une soirée le superbe domaine du Château de Gourdon à Bollène. Pour être totalement transparent et une fois n’est pas coutume, nous n’avons pas recraché toutes nos dégustations…

Luc des Gravennes avec qui je tenais à partager ma joie !

Sur place le soir au Château Gourdon, avé les collègues

Et maintenant ?

Et maintenant charge à moi de transformer ma reconversion dans le monde du vin en un métier. Bien évidemment, le blog continue et il en va de même de mon aventure avec le Domaine viticole coopératif Orgâmic.

Pendant plus de 7 ans, j’ai exercé le métier de consultant dans le domaine de la finance. Ce fut une expérience très formatrice. Aujourd’hui, j’ouvre une nouvelle page qui me permettra de rencontrer des centaines voire des milliers de personnes passionnées et passionnantes dans le vin.

La vie est belle.